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Voyage en Zambie


       Anne, Thérèse, Joëlle et Véronique, ont passé huit jours bien  (avec quelques ratés de sono), chants, prières, discours sans plus
       remplis dans les villages partenaires, avec un planning qui devait  finir... pour se terminer dans la joie d’un repas frugal composé
       impérativement être couvert, quels que soient les aléas de la vie  de riz, chima  et poulet épicé. On nous avait transformées en
       africaine. Certains jours, nous faisions 2 voire 3 équipes partant  Zambiennes pour l’occasion avec le boubou et le kitambala sur
       chacune dans des directions différentes avec des objectifs précis à  la tête et nous avons toutes les quatre joué le jeu. Sans conteste,
       couvrir ; et nous nous retrouvions fourbues le soir, ne tarissant pas  Malundu est vraiment un village où il fait bon vivre avec son petit
       de nos aventures et rencontres.
       Il y a d’abord eu le  suivi de tous les enfants soutenus dans
       leurs études, certains depuis plusieurs années déjà ; Véronique
       et Joëlle ont passé du temps à discuter avec chacun d’eux de
       leurs résultats scolaires en essayant de mieux comprendre leurs
       parcours de vie jusqu’alors, leur potentiel et leurs souhaits futurs.
       De leur côté, Thérèse et Anne interviewaient des candidats pour
       la fonction de «comptable» à l’Agricenter de Mwashisompola.
       Comme vous avez plus le lire plus haut, l’Agricenter est appelé
       à jouer un rôle majeur dans l’autonomie de nos projets. Et pour
       accompagner son développement futur, nous avons rencontré
       les responsables d’une banque, la Stanbic Bank, qui ont été
       séduits par l’idée d’y développer une activité bancaire ; nous
       commencerons petitement par le placement d’une machine
       qui distribue et accepte aussi les liquidités, ensuite le payement
       via le GSM avec la formation des paysans-clients, formations
       organisées par la banque elle même. Tous ces développements se
       feront en début 2017 ; ils apporteront à l’Agricenter un support   Cécile’shop toujours bien achalandé.
       considérable sur le plan économique mais aussi sécuritaire.    Mululu, encore un beau village et un enième projet terminé,
       Et peut-être plus tard, aurons nous une vraie banque !!!  la maison de professeur construite cet été par Pierre-Charles,
       En route vers  Lusaka, nous nous étions arrêtés à l’école de   Gaspard et Baudouin ; la plus belle habitation à ce jour, élevée en
       Chikonga pour vérifier l’achèvement du toit de 2 nouvelles   3 semaines à peine à partir d’un terrain sec à totalement défricher.
       classes montant ainsi la capacité d’accueil à 500 élèves.   Chapeau, les garçons. Il ne manque plus que 500 € pour les
                                                              finitions (WC et quincaillerie) et un professeur du gouvernement
       Le lendemain fut un grand jour car nous livrions toutes ensembles   pourra y prendre ses quartiers. L’école accueille 380 élèves,
       une ambulance à la clinique de Muntemba; quel événement!!!   nombre qui bientôt sera dépassé. On y a vu de beaux enfants
       C’est comme si le Père Noël apportait un jouet. Même le Dr Banda   jouer à l’élastique comme chez nous, mais l’élastique était fait de
       s’est mis au volant, faisant hurler la sirène. Les villageois n’avaient   bandelettes de pneus.
       jamais entendu ce type de bruit et accouraient pour se renseigner.
       Il faut dire que la clinique est en pleine brousse à plus d’une heure   Alors que Thérèse et Joëlle se démenaient à l’Agricenter pour y
       de piste d’un hôpital plus équipé ; d’où l’utilité d’avoir un véhicule   apporter le plus de professionnalisme possible en un temps record,
       approprié pour y transporter les malades.              Véronique et Anne rendaient visite à l’orphelinat de Kayooba.
                                                              Nous y avons retrouvé avec surprise, les locaux construits par
       Muntemba, c’est aussi un orphelinat situé le long d’un beau   Anaïs et Xavier, il y a 5 ans déjà, en excellent état. Cependant,
       lac, construit par plusieurs Volontaires successifs  ; magnifique   déception majeure : une terrible confusion de rôles et un manque
       localisation et bâtiments solides toujours en bon état. Nous y   de responsabilité y a provoqué une belle cacophonie. Mais une
       avons tenu une réunion assez « musclée » quant à son futur,   belle éclaircie se dégage, car tout pourrait redémarrer avec l’aide
       avec les voisins qui s’étaient appropriés les lieux sans scrupule ;  précieuse d’Ines de Biolley, une amie belge résidant en Zambie
       une solution sera mise en place en cours d’année prochaine.  pour un bon bout de temps. Quelle joie de t’avoir rencontrée,
       Nous attendions toutes le grand jour de l’inauguration de la   Ines et merci de ta proposition de nous aider.
       nouvelle  clinique de  Malundu. Pour rappel,  Malundu est ce  Les jours passaient à une vitesse affolante et notre cadence de
       merveilleux village où la famille de Bergeyck a passé plusieurs   travail se maintenait à un bon niveau ; le soir, nous programmions
       semaines à construire, achever, finaliser tant de projets. On nous  nos journées suivantes. Souvent, en repassant les photos prises
       avait annoncé la venue de la «First lady», mais Madame n’est pas  par l’une et l’autre, on se prenait un fou-rire qui faisait retomber
       venue car le personnel médical n’avait pas encore eu le temps  d’emblée toutes les tensions du jour.
       d’être engagé !!! Cependant, les festivités mises en place ont été
       de « bon coeur  » et généreuses à tous points de vue  : grand   Véronique s’est rendue seule à Muchinga, le village de Pension,
       rassemblement sous le manguier, danses, musiques amplifiées   toujours égal à lui-même. Assise sur le moteur de la camionnette,
                                                              elle a expérimenté un contrôle de police rocambolesque avant
                                                              d’être engagée pour 2 h au moins, sur des pistes qui bientôt
                                                              seront impraticables sous la pluie. Muchinga, c’est une maternité,
                                                              un dispensaire (400 malades/sem), une école (600 élèves), des
                                                              maisons de professeurs et infirmières, un puits, des panneaux
                                                              solaires… tout cela construit avec l’aide d’Abantu Zambia.
                                                              Une belle réussite mais plusieurs projets encore à terminer.
                                                              Comme à Chilonga, où un marché des femmes est presque sous
                                                              toit alors que le toit d’une très ancienne école s’est écroulé rongé
                                                              par les thermites !!!
                                                              Il faut aussi vous parler de la clinique de Twalumba tenue par les
                                                              sœurs ; là, la maternité est enfin terminée mais la pédiatrie doit
                                                              être rafraîchie avant une inauguration commune. Nous y avons vu
                                                              le fameux « cabinet dentaire » entreposé en excellent état avant
                                                              sa mise en route dans le courant 2017.
                                                              Il nous restait un jour pour visiter Chitanda, le fief de notre Country
                                                              coordinator, Hellen. Une expédition d’un jour, tant les routes et
                                                              pistes sont mauvaises. Hellen, toute fière de nous faire la visite de
                                                              sa clinique et de sa maternité où elle souhaiterait apporter l’eau
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